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    L’auto-médication chez les animaux (première partie) : un comportement surprenant

    L'automédication chez les animaux (première partie) :  un comportement surprenantIl n’est pas besoin d’être Aristote et son Histoire des Animaux pour observer que les animaux sont capables de soulager et de guérir leurs maux courants, en utilisant ce que leur environnement naturel met à leur disposition.

    Il suffit d’observer le comportement de nos compagnons domestiques pour en être convaincu. Qui n’a jamais eu la surprise de voir un jour son chat ou son chien se mettre à ingérer consciencieusement de l’herbe ou du chiendent, au lieu de ses croquettes pour carnivores habituelles ?

    L’animal ne s’approprie pas alors la vertu nutritive de la plante, mais sa vertu curative. En effet, tout le monde sait qu’il agit ainsi pour se purger, et nettoyer son appareil digestif. De la même façon, le chat peut se mettre à croquer un morceau de charbon de bois pour au contraire absorber et soulager une diarrhée. Cette entorse inattendue à son régime régulier est le signe d’une automédication pratiquée par l’animal.

    L'automédication chez les animaux (première partie) : un comportement surprenantCette étonnante capacité à prendre soin de sa santé n’est pas simplement l’apanage des mammifères, elle concerne également les oiseaux, et même les insectes. Gigantesques ou minuscules, ils savent tous distinguer les plantes ou les éléments naturels qui soigneront leur mal.

    Pour se débarrasser de leurs parasites externes, chacun a sa méthode ou sa pharmacie. Tandis que l’éléphant s’asperge d’eau avec sa trompe, l’éléphant de mer se saupoudre de sable avec ses nageoires. L’hippopotame, quant à lui, préfère les bains de boue bien croûteux. D’autres utilisent des techniques surprenantes. Pendant que les étourneaux choisissent de se poster au-dessus d’une cheminée qui fume, le geai va titiller une fourmilière pour obliger ses occupantes fort courroucées à projeter leur acide formique (aux propriétés répulsives) et se laisse envahir par elles. Le singe capucin préfère frotter un mille-patte contre sa fourrure. Ce dernier sécrète des benzoquinones, toxiques pour les indésirables.

    D’autres, enfin, sont des herboristes hors pairs. Tandis que le choucas garnit son nid de feuilles de tomate, l’étourneau (encore lui) préfère la carotte sauvage, l’achillée millefeuille et l’aigremoine eupatoire pour assainir son habitation. Le hérisson, lui, mâche un mélange de menthe et de citronnelle, pour ensuite rouler ses piquants dans cette bouillie. Ces plantes ne sont pas choisies au hasard, elles ont toutes, entre autres vertus médicinales, celle d’écarter la gente pouilleuse et les maladies qu’elle pourrait transmettre.

    L'automédication chez les animaux (première partie) : un comportement surprenantLes animaux savent également soigner leurs blessures en combattant les infections bactériennes et en accélérant la cicatrisation. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, nous n’avons pas le monopole de la thalassothérapie ni celui de la cure thermale. Les animaux le partagent avec nous.

    Si les phoques blessés s’enfouissent dans un véritable amoncellement de varech, ce n’est pas pour être plus confortablement installés. Ces algues possèdent des propriétés hémostatiques, antibiotiques et antifongiques. Lorsqu’un chamois blessé se roule dans un tapis de plantain, ou qu’un cerf frotte une plaie contre de la mousse, il le fait dans un but curatif.

    En Afrique orientale, les bords du Lac Natron sont recouverts d’amas croûteux blanchâtres et rougeâtres, qui sont très riches en sels minéraux et en bicarbonates de soude. Il semble que proies et prédateurs s’y côtoient pacifiquement le temps d’une trêve pour venir y baigner leurs blessures. Et le confort n’est pour rien dans cette histoire, puisqu’au contraire, la sensation de brûlure est très vive au moment de l’immersion. Les grizzlis du parc de Yellowstone, aux Etats-Unis, ont été observés, quant à eux, allant se baigner dans des eaux particulièrement riches en soufre lorsqu’ils étaient blessés.

    D’autres, enfin, sont infirmiers comme pas un, et font des pansements particulièrement efficaces, comme les rats musqués qui recouvrent leurs plaies d’une épaisse couche de sève de sapin, et les lémuriens qui enveloppent leurs mains blessées de feuilles aux vertus antibiotiques.

    Grands ou petits, mammifères ou oiseaux, les animaux se soucient de leur bien-être. Ils sont capables aussi bien d’éliminer les parasites externes que de soigner les plaies de surface.  Et leurs talents médicinaux ne s’arrêtent pas là…

    L'automédication chez les animaux (première partie) : un comportement surprenant

    Sources :

    http://bellesplumes.blogs.courrierinternational.com/

    http://soniag.chez.com/

    http://nuage1962.wordpress.com/

    http://fr.wikipedia.org/

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