Catégories
Image de la semaine
Commentaires récents
    Archives (par date)

    Comportement : immobilité tonique et dorsale chez le rat (causes, rôle, conséquences)

    Comportement : l’immobilité tonique, ou inhibition paroxysmale chez le rat (cause, rôle, conséquences)L’immobilité tonique, ou inhibition paroxysmale, est un phénomène physique observable chez le rat. Elle a été mise en lumière par Grant et Mackintosh en 1963 puis étudiée plus en détail par la suite. Lorsqu’une pression est exercée sur le haut du dos ou la nuque d’un rat, celui-ci se fige instantanément. 

    Cela se produit souvent dans le cadre des affrontements ou des joutes, lorsque le rat qui se soumet roule sur le dos. En se couchant ainsi, ventre en l’air, son dos peut subir une pression qui déclenche ce réflexe d’immobilité tonique. Il est d’ailleurs à noter que cette posture se prolonge davantage chez les sujets situés au bas de la hiérarchie dans le groupe.

    Cet acte réflexe remplit toutefois une fonction précise. En effet, il sert à pacifier les rapports entre rongeurs. Le rat préférant attaquer des cibles mobiles, il limite donc aussi le risque d’agression et de blessure. Mais le risque zéro n’existe pas, et Blanchard a pu observer dès 1977 que certains individus très motivés pouvaient tout de même en attaquer un autre figé au sol.

    Comportement : l’immobilité tonique, ou inhibition paroxysmale chez le rat (cause, rôle, conséquences)Chez ce rongeur comme chez d’autres espèces, notamment le lapin, cette catatonie est aussi assimilée à faire le mort pour échapper aux prédateurs, lorsque la proximité est croissante et jugée telle que le danger est à son paroxysme. Elle intervient lorsque toute tentative de fuite ou de résistance devient impossible, en dernier recours.

    Les ratons, quant à eux, manifestent également une immobilité, mais celle-ci est dite « dorsale » et se manifeste lorsqu’ils sont attrapés par la peau du cou. La constriction de la peau de la nuque en est responsable. Cette particularité voisine de l’immobilité tonique permet à leur mère de les transporter sans problème, puisque leur corps se détend alors, donnant l’impression qu’ils sont suspendus par la peau du cou. En grandissant, les adultes conservent également cette faculté lorsqu’ils sont soulevés de la sorte. Les vétérinaires ont parfois recours à cette ruse pour maintenir ce type de patient immobile durant un examen. Certains maîtres en usent aussi par jeu ou pour briller en société.

    Toutefois, cet état de torpeur ne coïncide pas avec une perte de connaissance, puisqu’en 1977, Woodruff a scientifiquement démontré que l’animal restait pleinement conscient, sans aucune perte de mémoire. Il semble également qu’un retournement soudain suivi d’une contrainte l’induise plus fréquemment, même si le renversement n’est pas indispensable pour y parvenir. De plus, l’usage répété de cette réaction comme méthode de contention conduit à une forme d’accoutumance provoquant l’altération de la stimulation qui la provoque.

    Enfin, il est important de savoir que la peur est un antécédent qui joue sur les chances d’occurrence et la durée de l’immobilité tonique chez le rat. Ce facteur seul ne suffit pas à provoquer le retournement, puisqu’une contrainte doit lui être associée. Il ne faut donc pas s’amuser à maintenir nos rats de compagnie le ventre en l’air de la sorte sans raison, car sous un calme apparent se cache une peur incontrôlable, face à ce prédateur qui les terrasse, si aimable celui-ci soit-il en temps normal.

    Comportement : l’immobilité tonique, ou inhibition paroxysmale chez le rat (cause, rôle, conséquences)

    Sources :

    Clinical psychology : science and practice, mars 2008

    http://www.ratbehavior.org/

    https://caboces.org/

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Animogen 2015