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    Comportements et attitudes des perroquets en cas d’agression par un congénère

    Comportements et attitudes des perroquets en cas d'agression par un congénèreDans la nature comme en captivité, les agressions donnant lieu à des blessures graves entre perroquets sont excessivement rares, à moins qu’il ne s’agisse d’espèces telles que les Cacatoès, chez qui le mâle peut se montrer très violent avec sa femelle. Pour interagir sans heurts lorsqu’ils vivent en groupe, nos oiseaux ont recours à différents types de gestuelles. Par un ensemble de menaces, attaques, attentions, gestes d’apaisement et par le vol, ils parviennent à mener une vie harmonieuse auprès des leurs, mais aussi d’autres espèces. Ce langage corporel apparaît peu à peu au cours du sevrage des oisillons et refait généralement surface chaque année, durant la saison de la reproduction.

    Sans qu’il n’y ait de hiérarchie véritable, certains membres du groupes occupent une place plus importante socialement. Certaines espèces, comme les gris du Gabon ou les gris du Timneh, défendent moins leur territoire et de façon moins constante de d’autres, comme les Amazones. Les gris d’Afrique mâles sont non seulement plus agressifs que les femelles mais ont aussi une place plus élevée dans le groupe. Cette espèce monomorphe est même en mesure d’identifier le sexe de ses congénères au sein de la colonie en jaugeant leur degré d’agressivité. Dans tous les cas, les seuls comportements agressifs incluant un contact physique se produisent entre membres d’un couple ou entre sujets de la colonie ayant de statut équivalent. En revanche, lorsqu’il n’y a que des menaces, elles sont initiées par un perroquet mieux placé dans le groupe face à un autre qui l’est moins.

    Pour menacer un congénère, le psittacidé gonfle les plumes puis relève les ailes, les écartant légèrement. Sa queue s’ouvre en éventail vers le sol. Il s’anime, gesticule et ne quitte pas l’autre des yeux, ce qui ressemble fort aux signes d’excitation parfois observables.

    Comportements et attitudes des perroquets en cas d'agression par un congénèreLorsque les oiseaux en viennent au contact au niveau du bec, ils essaient de toucher l’autre avec celui-ci, de l’attraper au niveau de la tête ou de l’épaule. Ce comportement est précédé par une position d’attente, bec ouvert et cou tendu. Les gris du Gabon et du Timneh agressifs gonflent les plumes de leur tête et inclinent cette dernière, relèvent l’ensemble de leur plumage. Ils restent alors immobiles ou marchent vers le rival pour le pousser du bec. C’est chez les Amazones que cette façon de marcher a été décrite pour la première fois, mais les gris en usent également. L’autre façon d’avoir gain de cause consiste aussi à voler vers l’adversaire en faisant mine de vouloir se poser là où il se trouve.

    Le plus haut niveau d’agression chez les psittacidés consiste à se tenir l’un l’autre par une patte en essayant de se repousser du bec. C’est un phénomène rarissime et qui semble n’intervenir que chez des individus ne se connaissant pas. La promiscuité peut accentuer l’occurrence de ce comportement.

    Mais parallèlement à ces comportements à tendance agressive, les oiseaux manifestent des attitudes défensives destinées à apaiser l’autre. Pour cela ils se tassent sur leurs pattes, plumes du cou relevées, poussant des cris outragés. Cela va de pair avec un mouvement du corps vers l’arrière, bec ouvert. Les ailes sont légèrement relevées si l’adversaire ouvre le bec. Certains, comme les Amazones ou les Aras, lèvent une patte devant eux, formant une sorte de bouclier. L’autre fait alors de même et cesse les mouvements d’attaque du bec, ce qui aboutit parfois à une sorte de bras de fer « patte à patte ».

    Pour apaiser l’autre, le perroquet visé garde toutes les plumes plaquées au corps en revanche. Il détourne le bec et la tête. Si les deux sujets jugent que l’affrontement a suffisamment duré, ils commencent alors à se lisser les plumes chacun de leur côté, pour opérer un subtil détournement d’attention. Ils blottissent ensuite leur bec entre les plumes de leur dos et ferment les yeux. Cela produit un effet d’arrêt instantané des tentatives d’agression de l’assaillant, induisant l’apaisement de la situation houleuse.

    Savoir identifier les réactions de nos oiseaux en cas d’agression peut nous permettre de mieux cerner leur état d’esprit et savoir s’il faut ou pas intervenir. Les agressions véritables et sérieuses sont très rares, mais c’est par cet apprentissage de leurs codes qu’il nous est possible de mieux les comprendre et les prévenir.

    Comportements et attitudes des perroquets en cas d'agression par un congénère

    Source : http://www.charlieandpeggy.com/

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