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    L’évolution est-elle guidée par la capacité à nous attendrir chez le chien ?

    L'évolution est-elle guidée par la capacité à nous attendrir chez le chien ?A l’origine du meilleur ami de l’Homme, nous le savons, il y avait le loup. De cet animal sauvage prédateur dans l’âme, a progressivement émergé le chien, jusqu’à voir se développer les centaines de races que nous connaissons aujourd’hui.

    Dans le dernier numéro du magazine « Comment ça marche », un aspect intéressant de l’évolution canine a été évoqué. Et si les traits les plus marquants des chiens évoluaient en fonction de leur aptitude à nous faire fondre ?

    A première vue, cela semblerait revenir à dire que l’aspect de nos quadrupèdes soit purement induit par l’intérêt qu’il peut susciter à nos yeux. Cela est inexact, mais la réalité n’en est pas très éloignée.

    L'évolution est-elle guidée par la capacité à nous attendrir chez le chien ?Les loups connus par nos ancêtres étaient perçus comme des prédateurs en raison de la menace qu’ils représentaient pour les troupeaux. Leurs yeux étroits, leurs oreilles pointues et leur ligne comme taillée au couteau accentuaient l’impression de dureté que dégageait leur aspect général.

    Mais lorsque les loups se sont rapprochés des hommes, il ne fait aucun doute que quelque chose de particulier se soit passé pour que le miracle opère et que l’impossible devienne possible. Pour que le loup devienne agneau, il a dû faire peau neuve et montrer une facette plus engageante de sa personnalité. Les bruits de bébés produits par les louveteaux et leurs grands yeux doux ont éveillé une part de sensibilité chez l’Homme.

    Le côté juvénile, plus fragile et accessible de ces petits loups nous a sans doute permis d’entrer en contact avec cette espèce que nos ancêtres avaient redoutée avant nous, oubliant un temps quelle était leur nature. Dès lors, le loup a évolué pour devenir chien à nos côtés.

    Mais qu’est-ce-qui a dicté son évolution alors ? La réponse est l’Homme, qui a choisi au sein des portées les sujets qui lui inspiraient le plus confiance, donc ceux chez qui l’instinct sauvage était le moins affiché, le terme même de « sauvage » ayant une connotation d’animalité et d’agressivité à ses yeux.

    L'évolution est-elle guidée par la capacité à nous attendrir chez le chien ?Et lorsque nous regardons l’aspect des différentes races canines actuelles, force est de constater que l’héritage sauvage est difficile à identifier chez la plupart. Les oreilles droites pointues peuvent désormais être arrondies et tombantes, le museau long et taillé en flèche être court, voire quasi inexistant et le pelage rêche être devenu doux comme la soie, avec différentes longueurs suivant les cas.

    A voir cela, une chose est certaine, l’évolution est passée par là, mais est-ce pour autant le fait de l’animal ? Sans doute était-ce au moins au début, le fruit d’une collaboration partagée, car l’élevage et la multiplication des variétés de descendants du loup ont été la conséquence de la volonté de l’Homme seul, qui a sélectionné, au fil des accouplements, les individus portant les caractéristiques qu’il voulait réunir.

    Alors, est-ce-que dans son entreprise, celui-ci a privilégié une apparence particulière ? Oui, la réponse est sous nos yeux. Mais dans le même temps, il s’est aussi attaché à gommer l’instinct sauvage primaire, qui mettait l’accent sur une agressivité à fleur de peau indispensable en milieu hostile, pour n’en conserver que les aspects jugés utiles et les détourner à son avantage. C’est ainsi que la protection de la meute a laissé la place à la défense des troupeaux, propriétés et individus, que le goût du jeu qui visait à l’origine l’apprentissage des codes a été cultivé pour favoriser l’assistance pour la chasse, la vie auprès d’enfants, l’assistance aux personnes ou la pratique d’activités sportives (l’Agility notamment).

    Nous avons donc à partir du loup modelé le chien pour l’adapter à la vie à nos côtés et dans cette entreprise, sa capacité à nous attendrir n’a pas été le seul guide de nos choix. Mais lorsque le regard, les maladresses ou les jeux de notre délicieux quadrupède nous font craquer, ce petit bonus vient tout de même agrémenter l’essentiel.

    L'évolution est-elle guidée par la capacité à nous attendrir chez le chien ?

    Sources :

    https://www.wired.com/

    Comment ça Marche, N°15

    http://www.livescience.com/

    http://discovermagazine.com/

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