Catégories
Image de la semaine
Commentaires récents
    Archives (par date)
    février 2014
    L M M J V S D
     12
    3456789
    10111213141516
    17181920212223
    2425262728  

    Le phasme à tiare, Extatosoma tiaratum

    Le phasme à tiare, Extatosoma tiaratumLes phasmes sont des compagnons à la popularité croissante en captivité. Pourvus d’un camouflage naturel, ils sont capables de se fondre parfaitement dans leur environnement naturel. Le phasme à tiare, Extatosoma tiaratum est originaire du continent australien. Comme 750 autres espèces, il appartient à la famille des Phasmatidae.

    Ce magicien est passé maître dans l’art de disparaître à la vue de ses prédateurs et à la nôtre. Sans doute est-ce en partie ce qui le rend aussi fascinant. D’autre part, il est peu exigeant en termes d’espace et de nourriture, ce qui permet de l’accueillir chez soi sans grande difficulté. Ajoutons à cela son coût souvent modeste, sa grande prolificité et son espérance de vie excédant rarement 18 mois, nous comprenons aussitôt l’intérêt qu’il suscite.

    Le phasme à tiare, Extatosoma tiaratumAvec ses grandes ailes, ses pattes aplaties et les pointes qui parsèment son corps, il peut aisément passer pour une feuille morte, ce qui décourage les prédateurs éventuels. Sa coloration peut varier du beige au brun rougeâtre et au brun. Le mâle mesure environ 10 cm et la femelle autour de 15 cm. Il est à noter que leur espérance de vie respective est à la hauteur de leur différence de taille, puisque la femelle peut vivre près de 48 mois, tandis que le mâle n’excède pas 6 à 8 mois. Seul ce dernier peut voler, un paramètre à prendre en compte lors du nourrissage et du nettoyage.

    Ce phasme ne présente aucun danger pour l’Homme. Il utilise les pointes présentes sur son corps pour écarter ses agresseurs dans la nature, mais seul un léger inconfort menace l’humain qui s’y expose. Il accepte les manipulations, mais ses pattes sont délicates et peuvent se détacher facilement. Il est donc préférable de le saisir délicatement par le corps pour ne pas le blesser. Il peut aussi adopter la posture d’un scorpion pour paraître aussi dangereux que celui-ci, ce qui décourage les plus audacieux à l’état sauvage.

    Le phasme à tiare, Extatosoma tiaratumUn espace de 60 X 40 cm permet d’accueillir agréablement un groupe de quatre ou cinq individus. La cage doit au minimum mesurer de trois fois la longueur d’un insecte adulte. La hauteur doit être plus importante, pour favoriser leur ascension. Des branches de végétaux frais tels que l’eucalyptus, le framboisier, le rosier et l’aubépine leur offrent nourriture et abris en milieu clos. En plaçant leur base dans un petit récipient d’eau, il est possible de prolonger leur fraîcheur de quelques jours. Veillez toujours à les prélever sur des plants ne faisant pas l’objet d’un traitement avec des pesticides. Du paillis de lin peut constituer un substrat convenable, tout en veillant à brumiser légèrement les feuillages chaque jour, pour entretenir l’humidité ambiante.

    Lorsqu’il se nourrit, sa tête semble comme divisée en deux et à l’envers. Les branches de feuilles fraîches peuvent être déposées près de celles que l’on doit retirer, tous les deux à sept jours suivant la saison et leur vitesse de dégradation. Il suffit alors d’attendre que l’insecte les atteigne pour ôter les plus anciennes. Cela permet de limiter les risques de mutilation involontaire, le nombre de phasmes à déplacer étant moindre.

    Le phasme à tiare, Extatosoma tiaratumCette espèce peut se reproduire par parthogénèse. Cela signifie que la femelle n’a pas besoin de mâle pour pondre des œufs fécondés. En revanche, dans ce cas, elle ne donne naissance qu’à des femelles. Très prolifique, elle peut pondre près de 70 œufs en trois mois, soit des milliers durant toute sa vie. La première ponte survient près d’un mois après la dernière mue. Les œufs, beiges mouchetés de brun tombent sur le sol, où ils attendent le moment propice pour éclore, ce qui peut aller de 2 mois à 2 ans. Au fil de leur croissance, les petits subissent plusieurs mues à l’issue desquelles ils ingèrent leur ancienne enveloppe, pour y puiser des vitamines.

    En dépit de son apparence, il ne s’agit pas d’un insecte-feuille, ceux-ci appartenant à la famille des Phylliidae, qui compte une trentaine d’espèces, mais d’un insecte bâton ressemblant à une feuille.

    Le phasme à tiare, Extatosoma tiaratum

    Sources :

    http://www.bugsed.com/

    http://mayg.hubpages.com/

    http://www.instructables.com/

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Animogen 2015