Comportement : mon cheval a peur d’entrer dans l’eau (causes et solutions)

La peur de l’eau est un phénomène courant chez les chevaux. Pour y remédier, il faut allier patience, méthode, et fixer des objectifs réalistes.

Il faut comprendre que la principale raison du refus d’entrer dans l’eau est souvent la crainte. L’eau peut susciter ce sentiment à plusieurs niveaux. Elle peut se faire miroir lorsqu’elle est calme et limpide, obscure et insondable lorsque le courant en remue le fond, menaçante lorsqu’elle surgit en vagues et éclabousse, timide comme une flaque ou profonde tel un lac. C’est avant tout ainsi qu’un cheval peut la percevoir lorsqu’il ne la connaît pas. Il est essentiel d’en tenir compte.

Commencez par évaluer le seuil de tolérance de l’animal, pour déterminer ce qu’il peut accepter sans stress. Chaque séance de travail doit commencer dans un environnement calme, sur la terre ferme. Lors des premières tentatives, il faudra l’exposer à un stimulus de faible intensité, celui à partir duquel il présente de légers signes d’inquiétude.

Les exercices vont viser à réduire la peur, progressivement, en jaugeant le langage corporel et le niveau d’anxiété de l’animal, en l’encourageant de la voix et des mains, en le félicitant lorsqu’il progresse légèrement. S’il reste calme et attentif à l’approche de l’obstacle que représente l’eau, il peut être considéré comme « exempt de tension » et passer à l’étape suivante.

Mettez en place des défis faciles à atteindre. L’échec vient souvent de trop grandes attentes dès le début de l’apprentissage, de sorte que l’animal et le cavalier sont frustrés lorsqu’ils échouent.

Chaque séance doit aller dans ce sens et être pour lui une expérience positive qui contribuera à lui donner confiance. Finissez toujours sur un succès, même si pour cela il vous faut revenir un pas en arrière Le renforcement positif et la désensibilisation vont provoquer un contre-conditionnement en apprenant au cheval à associer la présence de quelque chose qu’il redoutait, l’eau, à quelque chose d’agréable (les caresses et autres attentions du cavalier à son égard, les friandises).

Le renforcement de nouveaux comportements, en l’occurrence ceux souhaités par le cavalier, participe à élargir le domaine des possibles du cheval. Derrière cet apprentissage en apparence anodin de l’acceptation de l’eau sous toutes ses facettes, c’est une ouverture au monde et à la confiance en soi qui s’offre à lui. Chaque nouvelle frontière repoussée en fera un animal plus à l’aise dans ses sabots et son environnement, plus confiant envers celui qui le monte.

Sources :

http://barbados.org/

http://www.thehorse.com/

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