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    Le monde de Dory, un tsunami aquariophile et marin à venir ?

    Le monde de Dory, un tsunami aquariophile et marin à venir ?Les studios Disney ont annoncé la sortie prochaine d’un dessin animé intitulé « Le monde de Dory » . Tous les spectateurs, petits et grands, qui se sont déjà régalés des aventures de Némo, attendent sans doute avec impatience de retrouver ce petit poisson clown et son amie Dory, le poisson bleu amnésique. Ces nouvelles aventures vont sans doute aller de pair avec l’augmentation de la popularité des deux héros chez les revendeurs en aquariophilie. Mais avec quelles conséquences ?

    En 2003, lorsque « Le monde de Némo » est sorti dans les salles obscures, nombreux sont les parents qui ont cédé à l’envie d’avoir chez eux un poisson clown. A l’époque, la demande a été si forte que la population sauvage de cette espèce s’est trouvée réduite jusqu’à près de 75 % dans certaines régions du monde, dans les cinq années qui ont suivi la diffusion du film.

    La sortie du « monde de Dory » est déjà redoutée par les biologistes marins. Leur cri d’alarme s’explique en partie par les soins que requiert un aquarium marin et l’expérience nécessaire pour maintenir cette espèce dans les meilleures conditions.

    Le monde de Dory, un tsunami aquariophile et marin à venir ?Dory est un poisson plus connu dans le milieu aquariophile sous le nom de Paracanthurus hepatus, poisson chirurgien à palette, ou poisson chirurgien bleu. Un aquarium de 600 litres au moins est primordial pour l’accueillir, car sa taille à l’âge adulte atteint une trentaine de centimètres, contrairement au poisson clown (environ 11 cm). Cette espèce est si délicate que la plupart du temps, un aquariophile débutant va être dépassé par les besoins de ses pensionnaires qu’il ne saura pas comprendre, et en peu de temps il aura à la fois perdu son investissement, le monde récifal étant déjà très coûteux, et ses poissons venus de l’autre bout du monde, comme l’a souligné Kevin Teadly, biologiste marin au Sud de la Floride.

    Celui-ci recommande à ce titre aux novices de se tourner de préférence vers la demoiselle bleue à queue jaune (Chrysiptera parasema), un petit poisson haut en couleurs dont la ressemblance est suffisante pour que chacun y voie sa Dory, sans pour autant mettre à mal l’avenir l’espèce dans la nature et en captivité. Cette jolie demoiselle, beaucoup plus accessible pour un débutant, offre l’avantage de ne mesurer que 8 cm et se montrer relativement robuste, donc peu exigeante, mais aussi moins agressive et territoriale que le poisson chirurgien bleu. Un volume de 400 litres suffit à son bonheur.

    En résumé, il n’est pas nécessaire de prendre part à la mise en péril d’une espèce déjà fragile dans son milieu naturel et incapable de se reproduire en captivité pour que le monde de Dory s’invite chez nous. Chacun doit se poser les bonnes questions avant de se lancer, et savoir limiter son projet s’il ne peut être réalisé de façon acceptable pour l’animal. A l’arrivée, le plaisir sera le même, avec en prime la satisfaction d’avoir permis à Dory de rester auprès des siens, pour que l’histoire se termine bien.

    Le monde de Dory, un tsunami aquariophile et marin à venir ?

    Sources :

    http://saltwaterfish.co.za/

    http://www.express.co.uk/

    http://www.huffingtonpost.com/

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