Un perroquet fugueur apprend l’espagnol : découvrez la véritable histoire de Nigel

Que se passe-t-il lorsqu’un perroquet américain disparaît pour ne réapparaître que 4 ans plus tard ? Il apprend l’Espagnol bien sûr !

Cela n’a rien d’une farce, puisque c’est ce qui est arrivé à Nigel, un gris du Gabon âgé d’environ 8 ans. Le psittacidé coulait des jours heureux chez son maître, sous le soleil de Californie, à Torrance, jusqu’à ce qu’il s’envole. Nous sommes alors en 2010. L’affaire est si complexe que certains médias se sont perdus dans la traduction. Mais voici enfin la véritable histoire de cette aventure riche en rebondissements.

Mais en octobre 2014, un oiseau se pose dans le jardin de Julissa Sperling, une toiletteuse pour chien vivant… à Torrance. Il attire l’attention derrière la porte. Elle le fait entrer chez elle. Cet animal est familier, la jeune femme s’étonne de son langage et de sa capacité d’imitation, spécialement en ce qui concerne les chiens. Elle le place dans une petite cage et l’emmène au travail avec elle. Le perroquet s’exprime en anglais et en espagnol et évoque souvent un certain «Larry». En dépit de l’attachement qui se développe rapidement entre elle le psittacidé, Julissa ne peut s’empêcher de penser qu’il appartient forcément à quelqu’un. Elle décide rapidement d’entreprendre des recherches, avec l’aide son mari.

Lors d’une première enquête sur internet, son attention est tout d’abord attirée par l’annonce postée par une vétérinaire du nom de Teresa Micco au sujet de la perte de son compagnon, Benjamin. Elle prend contact avec cette dernière. En dépit de la ressemblance physique évidente avec le sien la lecture de la puce électronique révèle qu’il s’agit d’un autre oiseau. Hélas, aucune information relative au propriétaire n’a été enregistrée sur le fichier d’identification lorsque la puce électronique a été posée, en 2006. Seules les coordonnées d’une animalerie située à Torrance y figurent.

Teresa Micco contacte alors l’animalerie qui a vendu le gris d’Afrique. Mais hélas, bien que le vendeur ait conservé les informations relatives aux acheteurs de l’oiseau, aucun des deux numéros de téléphone conservés n’est encore valable. Teresa décide alors de se rendre directement chez le propriétaire présumé. Il s’agit de Darren Chicks. Elle se présente devant la porte et demande «avez-vous perdu un oiseau ?» La personne lui répond tout d’abord «non», pensant sans doute que la vétérinaire fait référence à un évènement récent. Puis Teresa lui dit qu’elle a en sa possession son gris d’Afrique. Darren lui répond alors qu’effectivement, il en a perdu un il a quatre ans, sans trop croire ce qui se passe. Et là, après quatre ans de séparation, le miracle se produit, Nigel pinçant d’abord son maître par principe, peut-être pour lui faire comprendre qu’il n’était pas d’accord avec cette séparation, avant de revenir à de meilleures intentions.

Comble de l’histoire, tandis que le volatile s’exprimait en anglais à son départ, il est à présent bilingue, puisqu’il parle à présent aussi espagnol. Si Darren Chick a eu la chance de retrouver son perroquet après quatre ans d’absence, il n’en est rien pour Teresa Micco, qui a élevé le sien durant 19 ans avant de le voir s’envoler, il y a neuf mois de cela. Mais la bonne samaritaine continue à croire qu’il reviendra un jour. Si Nigel a pu retrouver ses maîtres après aussi longtemps, pourquoi Benjamin ne le pourrait-il pas, et d’autres encore à son image? Nous espérons que ce joli conte redonnera l’espoir à nombre de maîtres abandonnés.

Source : http://www.mercurynews.com/