Santé : intoxication des perroquets par la consommation d’avocat (cause, symptômes, traitement)
Les perroquets ne peuvent pas consommer n’importe quel aliment sans conséquence. Certains, comme l’avocat, sont considérés comme toxiques. Les fruits, le noyau et les feuilles de ce dernier peuvent présenter un facteur de risque plus ou moins important, notamment en fonction de la variété concernée.
Ainsi, certains éleveurs d’oiseaux (de loris notamment) en proposent régulièrement sans avoir à déplorer de problème de santé particulier. De ce fait, certaines espèces ne développent aucune réaction pathogène lorsqu’elles ingèrent les mêmes variétés de ce fruit. En réalité, ce qui nuit à la santé de nos psittacidés est la persine. Il s’agit d’un dérivé d’acide gras toxique qui se trouve dans les feuilles et éventuellement d’autres parties de l’avocat. C’est une substance fongicide protégeant le fruit, le noyau et l’arbre de l’appétit des animaux.
Il semble que ce soit en 1942, en Californie, que le premier cas d’empoisonnement à l’avocat ait été signalé. Les observateurs de l’époque avaient noté que cela pouvait affecter bovins, chevaux, chèvres, canaris, perruches Calopsittes, autruches, ainsi que d’autres oiseaux et animaux. Chez les autruches, une insuffisance cardiaque congestive cause la mort dans un délai de 96 heures après l’ingestion du fruit et de ses feuilles. Chez les autres espèces aviaires, les symptômes d’intoxication comprennent une grande détresse respiratoire, suivie d’une mort subite causée par une crise cardiaque. Le coeur et les poumons se remplissent de fluide, l’animal a des difficultés à se percher et conserver son équilibre, tandis que les reins et le foie présentent des dysfonctionnements. Chez les oiseaux, les espèces les plus sensibles à la présence de persine sont les canaris, les perruches ondulées, les Calopsittes et les grands perroquets (gris du Gabon, Cacatoès, Aras). Mais les autres psittacidés et oiseaux exotiques, même si leur réaction à cette toxine est en comparaison moindre, courent également un grand danger.
Si vous pouvez réagir à temps après l’absorption d’avocat, il est possible de traiter l’intoxication. Néanmoins, le métabolisme des perroquets est très rapide, aussi la plupart des sujets empoisonnés sont-ils condamnés dès leur exposition.
Il ne faut donc prendre aucun risque. Pour éviter ce type d’accident, le principe de précaution s’impose donc tout naturellement. Prenez l’habitude, à table, de proposer à vos compagnons à plumes des aliments spécialement préparés pour eux. Nous avons l’habitude de consommer nombre de substances potentiellement dangereuses pour leur santé. Celles-ci se trouvent alors exposées à la gourmandise de nos psittacidés, jusqu’au jour où, en dépit de notre vigilance, l’accident tant redouté se produit. La seule autre solution serait de nous nourrir en excluant de nos propres menus tout ce qui pourrait être dommageable pour eux, mais comme vous l’imaginez elle est difficilement applicable.
En cas d’intoxication supposée, contactez au plus vite votre vétérinaire aviaire, sans même attendre l’apparition des symptômes. Si la moindre chance de survie existe alors, elle réside en grande partie dans la réactivité du maître. Elle peut sauver la vie du perroquet.
Sources :
http://www.birdchannel.com/
http://www.petinsurance.com/
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