Les chiens ressentent-ils de la culpabilité après avoir fait une bêtise ?

Vous rentrez du travail. Vous ouvrez la porte du salon et découvrez votre poubelle éventrée. Vous tournez alors la tête vers votre chien, qui baisse la sienne entre les épaules, met la queue entre ses pattes et se dirige tout seul vers son panier. Le message est clair pour vous, il sait qu’il a fait une bêtise. Mais comment cela est-il possible ? A-t-il réellement conscience que ce qu’il a fait n’est pas autorisé ?

Rassurez-vous, l’intelligence d’un chien a ses limites. Il ne fait que réagir au message que vous lui envoyez inconsciemment. A votre seule observation, il est capable de comprendre si vous êtes de bonne humeur ou en colère et si cette humeur, quelle qu’elle soit, est dirigée vers lui ou pas. C’est l’un des apprentissages que confère la vie d’un canidé à nos côtés. C’est donc vous qui en tant qu’humain, interprétez son comportement comme de la culpabilité, alors qu’en réalité, il n’a pas la moindre idée de l’ampleur du problème avant de vous avoir vu réagir.

Au même titre que nous savons interpréter la position de ses oreilles ou de ses babines, il sait lire et comprendre les traits de notre visage, la position de notre corps. Si nous avons l’air contrariés, en colère, il va en déduire qu’il est fautif, sans trop savoir pourquoi. C’est la raison pour laquelle il est aussi important de prendre un chien sur le fait. C’est pour lui le seul moyen d’enregistrer qu’il y a un rapport entre la bêtise commise et ses conséquences, ce qui lui permet peu à peu de retenir ce qu’il a le droit de faire ou pas.

S’il est grondé ou puni après les faits, sans avoir été surpris en pleine action, il n’a absolument aucune idée de ce que vous lui reprochez, si puissants soient vos cris. De toutes façons, il n’est pas sourd. Il faut donc montrer à votre chien que vous êtes plus intelligent que lui, en restant calme et en ne le punissant que lorsque vous le voyez se livrer à une « activité » interdite.

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